Automne 2012 - On continue à explorer la Catalogne espagnole

L'embouchure de l'Ebre
L'embouchure de l'Ebre

 

 

 

 

 

 

Une fois de plus, la durée et la destination de nos vacances ont été modifiées au dernier moment : les joies du camping-car, qui permet d'improviser !

 

On avait initialement prévu d'aller en Andalousie, pour les 2 semaines de ces vacances de Toussaint. On décide de ne partir qu'une huitaine de jours, donc moins loin. On envisage d'aller en Provence, mais les prévisions météo y sont mauvaises, ça semble bon en Catalogne espagnole, on décide de continuer d'explorer cette région que l'on a déjà découverte à la Toussaint 2011 et au printemps 2012 (c'est ici et ici).

 

 


Mardi 30 octobre : Toulouse - La Seu d'Urgell   225 km

 

Passage par l'Andorre pour quelques achats, puis on redescend vers la Seu. Si le temps était meilleur, on resterait un peu en altitude, il y a de superbes coins (et chapelles romanes) en Andorre, mais il fait froid.

 

 

A la Seu, on se pose sur le parking gratuit, proche du centre ville. Pas très romantique, mais la nuit sera calme (un autre CC nous rejoindra). On va se dégourdir un peu les jambes dans les ruelles.

On vient juste de passer à l'heure d'hiver, si on veut se poser avant la nuit, il nous faudra trouver vers 17h30 au plus tard un endroit pour le bivouac.

 

Mercredi 31 octobre : La Seu d'Urgell - Poblet   166 km

 

Après une nuit fraîche et pluvieuse, on commence la journée par la visite de la cathédrale (la "Seu") et de son cloître :

 

On se balade ensuite dans la vieille ville, toute en ruelles et en rues à arcades, où l'on fait quelques courses.

 

Cette escale est jolie, et mérite bien un arrêt.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vent du nord est fort, le ciel semble dégagé vers le sud, on décide d'y filer : direction Montblanc, où j'ai repéré une aire de services / accueil, et qui est paraît-il une jolie ville. En fait, l'aire ne fait que les services. On tourne un peu, puis on décide d'aller au monastère de Poblet, à quelques km : on a prévu de le visiter demain, et j'ai lu que l'on pouvait dormir sur son parking. 

 

Effectivement, le très grand parking, vide cette nuit, est très calme. Je vais faire un tour à l'église, les orgues (neuves) sont en cours de réglage, les quelques visiteurs présents ont droit à un concert gratuit :-)

Certaines parties du monastère, dont le cloître, ne peuvent être vues qu'en visite guidée. Celles-ci sont faites soit en Catalan, soit en Castillan. Je note les horaires.

 

En sortant, il est 18h, les cloches sonnent à toute volée. On y aura droit chaque heure, toute la nuit.

 

 

 

Jeudi 1er novembre : Poblet - plage des eucalyptus (delta de l'Ebre)   147 km

 

La journée commence par la visite du monastère. Heureusement que nous sommes un peu en avance, les horaires de visite ont été chamboulés... On rejoint le groupe dans le cloître, on n'a manqué que le tout début.


 

On rejoint ensuite Montblanc. Le village est effectivement très joli.

Note : Au Nord-Ouest, le long des remparts, il semble possible de bivouaquer, à côté d'une église.

On file ensuite vers le delta de l'Ebre, point le plus au sud de notre itinéraire pour ces vacances. En arrivant, on se dirige vers le sud du delta (il est coupé d'Ouest en Est par l'Ebre), parce que "Camping car infos" (voir "liens") y signale 2 aires, vers Poblenou. On manque un embranchement, puis on repère un panneau "playa de los eucalyptus", on décide d'aller voir : 2 CC sont déjà posés, on s'y installe aussi. On sera finalement une demi-douzaine. Nous sommes surpris d'être aussi nombreux à cette saison, mais il y a largement assez de place.

 

 

On essaie de rejoindre la plage à pied, à quelques centaines de mètres, malheureusement les fortes pluies des semaines précédentes ont inondé cette zone (c'est étonnant, un bord de mer inondé !).

 

Vendredi 2 novembre : Les eucalyptus - Les eucalyptus   107 km

 

La journée commence de façon contrastée : un camping-cariste espagnol a mis à fond la sono de son CC, et je me fais un nouvel ami ;-) ; en même temps, il fait beau, et chaud (déjà plus de 20°C). On ressort short et T-shirt.

 

On part ensuite visiter le delta. Il n'y a pas de relief, et évidemment beaucoup d'eau partout. C'est dépaysant et magnifique, mais ça présente aussi un inconvénient de taille : il est très difficille de trouver de quoi stationner (il n'y a pas de prés, seulement des marécages). 

 

Après un passage à l'aire d'Amposta, où on effectue les services (3 €), on passe à Poblenou (qui ne vaut pas le détour), où on jette un oeil à l'aire recencée, puis on va à Deltèbre : au centre du delta, cette ville est sur l'Ebre, et possède un pont.

 

On se laisse tenter par une balade en bateau, jusqu'à l'embouchure, c'est sympa. Seul regret, le bateau n'entre dans aucun canal.


 

Cette galerie illustre l'omniprésence de l'eau hors du bitume :

Depuis le bateau, on note un endroit où sont installés plusieurs CC, on décide d'y revenir, voir si c'est sympa. Il se situe à la pointe du delta, côté nord de la rivière (suivre "Riumar"). C'est bien, mais il y a trop de monde à notre goût. On déjeune, on se balade un peu, puis on part vers un endroit que l'on a repéré sur la carte, et qui semble prometteur : la plage de la Marquise. L'endroit aurait été superbe pour un bivouac, malheureusement les pluies récentes ont là aussi fait leur oeuvre, tout est boueux. Un fourgon arrivé en même temps que nous rebrousse lui aussi chemin.

L'après-midi est bien avancée, il va falloir trouver un lieu d'accueil ! On cherche à Deltèbre, rien ne nous plaît, on décide d'aller à Poblenou, vue ce matin. En route, on a 2 soleils dans les yeux : un dans le ciel, l'autre qui se reflète sur les étendues d'eau (c'est-à-dire tout sauf la route, quoi !!).

Et puis, dans le soleil rasant, on repère de drôles de "fumerolles" (comme les nuages de vapeur à New-York) ; on met un moment à comprendre que ce sont des nuées de moustiques ! En arrivant à Poblenou, l'aire (par ailleurs pas mal) est effectivement remplie de moustiques qui dansent dans la lueur des phares.

 

On espère que ce sera plus tranquille à notre bivouac d'hier, où l'on retourne. Effectivement pas de moustiques, et seulement un autre CC. Ouf !

 

En attendant, on a en quelques kilomètres effectué un carnage :

Samedi 3 novembre : Les eucalyptus - Barcelone   209 km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première destination est Tarragone :


 

En arrivant, on a un peu de mal à stationner : le parking de Torroja ("passeig de Torroja", à côté du stade), repéré sur un récit comme un bon endroit pour la nuit, est dorénavant interdit aux CC, de jour comme de nuit. On trouve finalement à se garer dans une rue (via Augusta), non loin du centre historique, mais pour un durée limitée à 4h (parcmètre limité à 2h, pour un stationnement payant jusqu'à 14h et à partir de 16h). En fait, ce sera suffisant.

 

On commence par aller voir l'étonnant amphithéatre : il est situé en bord de mer, on le surplombe tout en voyant les navires qui attendent de pouvoir entrer dans le port. En outre, chose étonnante, il y a en son centre une église (semble-t-il en souvenir de l'assassinat d'un évêque).

 

On va ensuite dans la vieille ville, avec ses ruelles étroites. La cathédrale est fermée (en cette saison, elle ferme à 14h !), on se promène sur les Ramblas ...

 

... puis on décide de visiter le cirque. Il n'est pas fabuleux, par contre dessous se trouvent des galeries magnifiques. En outre, on accède avec le même ticket au "Prétoire", qui permet d'avoir une vue de haut sur la ville.

Pour la suite, rien n'est fixé. Il est 16h30, on a une demande pour retourner à Barcelone (comprendre "faire les magasins" ;-) ). On connaît le point de chute (voir récits précédents), on sait où aller pour trouver les-dites boutiques, on sait qu'elles ferment tard, on y va. En arrivant à Barcelone, on se fait une petite frayeur, il y a des bouchons (que l'on arrive à éviter en quittant la voie rapide) : on est dans la quartier du CampNou, et le Barça joue !

 

Tout est bien qui finit bien, on arrive sans encombre à notre point de chute traditionnel (parking de Montjuich). Le stationnement y est modifié (au centre, visible du gardien, et non plus près des grillages), car il y a eu des effractions cet été.

 

On descend place de Catalogne, on se balade dans le Barrio Gotico, on finit à la Boqueria où on fait quelques achats, dont du jambon à se damner.

 

Dimanche 4 novembre : Barcelone - Platja d'Aro   145 km

 

Au programme : grasse matinée, services, et route vers Gérone. Comme prévu, le ciel est couvert, et j'effectue les services sous une belle averse :-(  .

 

En chemin vers Gérone, il se remet à faire mauvais dès que l'on entre dans les terres. Comme on a prévu de ne visiter que demain, et que l'on n'a pas de point de chute identifié, on décide de se détourner vers la côte pour passer la nuit. On jardine un peu, le bivouac en bord de plage que l'on avait pratiqué il y a un an est en sale état (visiblement, il y a eu une sacrée tempête : la route est recouverte de sable, il reste des flaques et des amas de bois), on finit sur l'aire aménagée de Platja d'Aro : pas bucolique, elle est aux 3/4 pleine (une petite trentaine de CC), bien que l'on soit en novembre ! En fait, il semble y avoir pas mal de quasi-sédentaires, avec groupes électrogènes (discrets, heureusement) et pour certains la Smart... Le matin, on verra plusieurs camping-caristes aller effectuer les services à pied. Un autre monde que le nôtre, mais on a passé une nuit très calme, c'était l'essentiel.

 

 

 

Lundi 5 novembre : Platja d'Aro - Thuir   157 km

 

Le ciel s'est dégagé, on part visiter Gérone. On a du mal à stationner, on trouve finalement de la place sur le parking d'un super marché (N 41.99317 E2.81881), à un petit kilomètre du centre. On essaie de visiter le monastère San Pere de Galligants, dont le cloître est paraît-il magnifique, mais c'est fermé : la visite est couplée à celle du musée, fermé le lundi. En outre, le cloître est en réfection, je ne sais pas s'il aurait été visitable. On va ensuite à la Cathédrale, dont l'entrée est payante (7 € quand même !). A y être, on visite : le cloître est très beau, la Cathédrale un rien sombre mais de dimensions impressionnantes (la nef est paraît-il à peine moins large - 23m - que celle de la Basilique St-Pierre). Enfin, le trésor recèle quelques pièces impressionnantes, dont un tapis et un livre de plus de 1000 ans...

A les voir, je me demande si ceux qui les ont réalisés avec tant de soin pouvaient imaginer qu'on les admirerait un millénaire plus tard, et je pense aussi à la chance qu'il a fallu pour que ces éléments ne soient pas détruits.

On part ensuite déambuler dans les ruelles du quartier juif, puis faire le demi-tour de la vieille ville sur les remparts. On termine dans la ville basse, le long de l'une des rivières qui traversent la ville.

 

Notre stationnement étant inenvisageable la nuit, on repart pour Besalu, à une trentaine de km. C'est un magnifique village médiéval, avec un superbe pont et deux églises, dont une qui possède un portail atypique (voir photos). Les 2 sont fermées, on peut voir l'intérieur au travers d'une vitre.

 

 

 

 

Sur les Pyrénées, le ciel est noir, et on a vu que les prévisions météo n'étaient guère engageantes, avec neige à basse altitude. On décide de passer la montagne ce soir, on connaît une ferme FP à Thuir où on est passés déjà 2 fois, ce sera notre escale. On perd un peu de temps à la frontière, pour une fois on arrive de nuit dans un accueil FP. Connaissant les lieux, on trouve sans peine, et on s'installe sans avoir vu personne.

 

 

 

Mardi 6 novembre : Thuir - Toulouse   234 km

 

Le Jean et la polaire ressortent des placards... Beau temps mais vent fort. On rentre par la route des châteaux cathares, mais le vent froid ne nous incite pas à les visiter ... une fois de plus ! En outre, en cours de route, on rencontre quelques giboulées. On prend notre temps, dernière escale 'services' à Auterive, puis c'est le retour à la maison, bien chaude heureusement.

 

 

Bilan

A nouveau un séjour dépaysant en Catalogne espagnole, cette fois-ci plutôt dans les terres. Dommage que l'on n'ait pas eu l'été indien qui a régné ici en octobre, mais on a eu des journées à plus de 20°, ce qui n'a pas été le cas ici.

 

Il nous reste beaucoup à revoir ou à découvrir, tant en Andorre qu'en Catalogne, sans parler du pays cathare : de futures virées en perspective...

 

 

Quant à Caesar, il nous a bien baladé et abrité, et il vient de passer les ... 

 

La découverte de ce quart Nord-Est de l'Espagne continue ici.

 

 

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