Automne 2013 - Nord Est de l'Espagne

Morella.
Morella.

 

Pour ces vacances d'automne, nous avions une fois de plus envie d'aller vers la Provence ou la Charente, histoire de visiter quand il y a moins de touristes.

Une fois de plus, la météo nous en a dissuadé (il y faisait grand beau ... la semaine précédente !).

Une fois de plus, nous sommes allés de l'autre côté des Pyrénées.

Une fois de plus, nous nous sommes régalés ...

 

Au programme, la Catalogne et le sud de l'Aragon : Barcelone pour faire plaisir à ces Dames, et en continuer la découverte, puis Teruel que j'ai envie de voir de mes yeux depuis longtemps. En route, une escale à Morella, découverte récemment dans un diaporama de Jean-Luc, et une autre à Albarracin.

 

Ce récit fait suite à 3 autres virées dans le Nord-Est de l'Espagne : à l'automne 2011, au printemps 2012 et à l'automne 2012.

 

Compte-tenu de notre situation géographique et de nos liens avec l'Espagne, gageons qu'il y en aura d'autres...

 

Dimanche 20 octobre : Toulouse Mont-Louis    200 km

 

Nous ne partons pas aussi tôt qu'espéré, mais ce n'est pas trop grave puisque l'étape est courte. Pour aller à Barcelone, on fait escale à mi-chemin, dans cette aire (CCi) que j'ai déjà vue en me baladant à moto, située dans les douves de la ville fortifiée.

 

On fait juste un petit tour dans le village, on se baladera un peu plus demain matin...

 

Lundi 21 octobre : Mont-Louis Barcelone, via tunnel del Cadi   200 km

 

La journée commence par une visite (c'est rapide) de la citadelle, sous le soleil. On passe ensuite la frontière, surprise le gasole est plus cher qu'en France ... Tant pis, on est à court.

J'ai programmé le GPS pour éviter les péages (pensant aux autoroutes) : à la sortie de Puigcerda, il m'envoie à gauche, vers la N260 (direction Ripoll). Il se trouve que cet été, j'ai emprunté cette route lors d'une virée à moto : beaucoup, beaucoup, beaucoup de virages, un régal avec 2 roues, beaucoup moins avec un CC... Je décide donc de poursuivre tout droit, et d'emprunter le tunnel de Cadi (environ 11 € pour nous), "bonne pioche". On passe sans s'arrêter sous Montserrat, que l'on avait visité au printemps 2012.

 

On arrive à Barcelone en milieu d'après-midi, sur notre traditionnel point de chute (parking du Pueblo Espagnol, voir détails ici, en bas de page). C'est un parking, essentiellement pour bus, sans aucun charme, mais calme la nuit et idéalement situé sur la colline de Montjuich, permettant un accès facile au centre-ville, à toute heure. Un CC s'y est fait cambrioler quelques jours avant nous, mais nous n'aurons aucun souci, et ce pour la 4ème fois. L'autre solution consiste à aller au camping, il y en a 2 à une trentaine de km, mais les A/R sont moins commodes, a fortiori si on veut rentrer très tard le soir (un taxi coûte alors beaucoup plus cher).

 

On descend à la place de Catalogne, pour notre "rituelle" session de shopping qui commence dans l'avenue Portal de l'Angel. C'est marrant, il y beaucoup d'hommes qui attendent dans la rue (piétonne), tandis que ces dames farfouillent... On finit à la Boqueira, pour l'achat tout aussi rituel de Jamon Iberico, je retrouve le sourire :-)

 

 

Mardi 22 octobre : Barcelone

 

A chaque visite, nous découvrons un quartier. Cette fois-ci, nous jetons notre dévolu sur la Ribera, situé à l'extrémité du port. On descend du métro au bas de la Rambla, et on longe le port.

 

 

On s'enfonce dans un dédale de ruelles, autour de la basilique Santa Maria des Mar ('héroïne' du roman "la cathédrale de la mer").

 

On continue par l'arc de triomphe et le parc de la citadelle, puis on retourne vers la rambla en flânant, au passage on visite le Mercat des Born, qui abrite des vestiges médiévaux.

 

Superbe balade, sous le soleil et la chaleur.

 

A plusieurs endroits de Barcelone, on a vu de ces "faiseurs de bulles" qui régalent les petits ... et les grands !

Mercredi 23 octobre : Barcelone - Morella   285 km

 

Après un réveil encore une fois un peu tardif (finalement, mieux vaut un CC inconfortable !), on fait les services, puis on arrive vers 17h à Morella. On se gare près de l'acqueduc, à l'entrée du village, puis on file visiter. Juste après les remparts, on trouve l'office du tourisme, on peut (en cette saison) entrer pour la visite du château jusqu'à 18h seulement. On est juste dans les temps, on se promène ensuite dans le (joli) village.

 

On rejoint alors l'aire (référencée sur CCi), très bien faite, silencieuse bien que près de la route (grâce au relief), et gratuite (services sauf électricité). Elle offre une belle vue sur la citadelle, et on y passera une très bonne nuit, accompagnés de 3 CC anglais. Merci à la commune.

Jeudi 24 octobre : Morella - Teruel   160 km, par la A226

 

On ne sait pas quand on aura la possibilité de faire les services, on les refait.

 

 

Mise à part une douzaine de km en mauvais état, aux confins de 2 provinces (ceci explique sans doute cela), la route est bonne, et belle. On traverse de la "montagne à vache", montant jusqu'à 1600 m. Des filets, sur le côté, protègent la route des congères : ça doit être rigoureux, l'hiver.

 

En arrivant à Teruel, on file se poser sur le parking situé face à la Guardia Civil (parking CCi, pas de services), puis on prend le bus juste à côté (au choix L1 ou L6). La ligne 1 est plus marrante, elle fait des tours et détours, et permet d'avoir un aperçu de la ville, y compris ses faubourgs.

 

Le centre historique n'est pas très grand, mais joli et atypique avec ses tours décorées d'art "mulejar" inspiré par les musulmans. On visite la cathédrale (ouverte à 16h30) puis la tour San Salvador.

 

La cathédrale :

 

La tour San Salvador :

Ciel tourmenté au-dessus de Teruel
Ciel tourmenté au-dessus de Teruel

Après avoir encore un peu traîné en ville, on reprend le bus, toujours la L1, qui repasse dans la vieille ville (on aurait pu le prendre au pied de la tour !), et on se retrouve bloqué par une manif, qui emprunte justement une partie de notre trajet ...

On est en vacances, on a tout notre temps.

 

On hésite à dormir ici (il y a un peu d'animation en cette fin d'après-midi), on part voir si le camping de Villastar (une dizaine de km au sud) ne serait pas mieux : l'accès (final) est très tourmenté, je ne suis pas sûr que le CC arrive à entrer (un dernier virage très serré), c'est en pente et une multitude de chiens hurlent dans cette partie du village. On décide de retourner près de la guardia civil, où on dormira très bien, avec la bénédictions des gardes ... jusqu'à 2h du matin, où un bruit terrible nous réveille : c'est l'arrosage automatique dont les jets viennent heurter le CC ... On se déplace de quelques mètres, et on finira la nuit tranquilles.

 

Vendredi 25 octobre : Teruel - Albarracin   45 km

 

Albaraccin est un joli village, en partie fortifié, dont on nous a recommandé la visite. On quitte Teruel par une route à 2 voies limitée à 100 km/h, je cale le régulateur à 97 (GPS). On quitte cette route pour une autre '2 voies', tout aussi rectiligne, sans panneau de limitation de vitesse, et je ré-enclenche le régulateur. Quelques km plus loin, on se fait arrêter par la police : Je suis serein, jusqu'à ce que l'on m'explique que la vitesse est limitée à 90 sur cette route, et que cette limitation s'abaisse à 80 pour les "autocaravanes" :-( 100 € d'amende, ou 50 si payés tout de suite, ce que nous faisons. 

 

De retour en France, je vérifierai (pas très simplement, d'ailleurs), que chaque limitation de vitesse se décline différemment selon le type de véhicules, ce que je n'avais jamais vu signalé. Pour nous (CC à 4 roues), c'est 50 en ville, 80 là où est affiché 90, 90 pour 100, et 100 sur autoroute / autovia (limitées à 120). Pour les autres types de CC (fourgon, roues jumelées), à vérifier avant de partir...

Par ailleurs, il n'y a pas systématiquement de panneau de limitation, étant supposé que le conducteur sait la définir : c'est 90 sur une 2 voies sans bande latérale (ou bande < 1.50 m), et 100 sur une 2 voies avec bandes latérales de + 1.50 m... Maintenant je le sais !

 

Après cette mésaventure, on continue (à vitesse modérée !) sur Albarracin. Malheureusement (à cette heure?) la plupart des sites sont fermés (église, tour blanche).

Je les aime bien, "rangées" comme çà ;-)
Je les aime bien, "rangées" comme çà ;-)

 

A l'OT, on nous a signalé un site de peintures rupestres à 4 km, avec parking. On décide d'y aller.

Les peintures sont (supposées) visibles le long d'un parcours d'une heure, lequel est magnifique (dans la forêt, au milieu de rochers), mais en termes de peintures on ne voit pratiquement rien :-(

 

Les photos ci-dessous présentent les plus visibles, et encore en ayant joué avec la durée d'exposition ... Et bien souvent (exceptions faites du chasseur et du cheval), le 1er jeu consiste à repérer les peintures avant de tenter de les photographier !

 

Bref, la balade est superbe, mais il ne faut pas venir jusqu'à Albarracin pour les seules peintures.

Le coin est sympa, et on décide d'y passer la nuit. Le parking (N 40.38686 W 1.40592) est rempli de fourgons, ainsi que de voitures, occupées par des grimpeurs (on découvre que c'est un haut lieu du 'bloc', comme à Fontainebleau).

Nuit calme, bercés par le bruit du vent dans les pins.

 

Samedi 26 octobre : Albarracin - Toulouse, via Barbastro  600 km

 

 

Après une nuit fraîche (on est sur un plateau vers 1000m), on prend la route de retour. Beaucoup de 4 voies, on passe à proximité de Saragosse que l'on visitera une prochaine fois ...

 

 

On ne suit pas exactement l'itinéraire proposé par le GPS (via Sabinanigo), il emprunte des routes que l'on sait très tortueuses, on fait le détour (que je recommande) par Barbastro, avantageux avec un CC, au moins en confort.

 

 

Jeu avec les chiffres, sur la route (à 4 voies !!) du retour :-)
Jeu avec les chiffres, sur la route (à 4 voies !!) du retour :-)

 

 

Bilan

 

La découverte de cette région de l'Espagne continue pour nous. Une semaine, environ 1500 km, et de nouvelles destinations agréables et/ou surprenantes.

 

Seul bémol, qui n'est pas un scoop, la rareté des aires en Espagne rend parfois aléatoire l'approvisionnement (ou l'évacuation) des eaux. Et comme en cette saison les campings sont majoritairement fermés, ça oblige à un peu de vigilance ... ou de débrouille.

 

 

 

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