(Un peu d') Argentine 2019

Juin 2019, nous partons passer une douzaine de jours, basés à Buenos Aires.

Nous allons y retrouver notre fille qui s'y est installée début mai pour 4 mois. Nous lui avons laissé le temps de prendre ses marques, mais ne voulons pas trop tarder à y aller, puisque comme c'est dans l'hémisphère sud, à cette période c'est l'automne ... et on s'approche de l'hiver.

Nous ne sommes pas particulièrement amateurs de villes (à part quelques exceptions), nous envisageons avant de partir quelques destinations "dans les environs" que nous pourrons aller visiter selon la météo et l'envie. L'avantage de cette période est qu'elle n'est pas touristique, on peut aisément improviser et se décider au dernier moment, que ce soit pour les transports ou l'hébergement.

Avant de partir, l'idée est (si la météo le permet) de visiter partiellement Buenos Aires, et de faire un saut d'une part en Uruguay, d'autre part aux chutes d'Iguazu. De fait c'est ce que nous allons faire.

Les seules réservations que nous avons faites sont les billets Toulouse-Buenos Aires et le logement sur place (en l'occurrence un AirBnB ... dans la maison où loge notre fille).

Usuellement je fais mes récits en suivant l'ordre chronologique, au jour par jour.

Ici ça n'a pas particulièrement d'intérêt : j'ai plutôt choisi de suivre un ordre géographique.

Néanmoins, sans entrer dans le détail, voici un résumé de la chronologie:

Arrivés le jeudi de l'Ascension, nous sommes dès le lendemain partis faire un saut "de puce" (organisé par notre fille) de l'autre côté du Rio de la Plata, pour le week-end. Depuis notre préparation de ce voyage, Montevideo était un nom qui sonnait bien à nos oreilles...

De retour à Buenos Aires (BsAs) le dimanche soir, et compte tenu des bonnes prévisions météo, nous nous décidons à aller du jeudi au dimanche suivant à Iguazu.

Entre temps nous restons à BsAs pour visiter, avec une surprise à Tigre organisée par notre fille, et in fine nous aurons également le dernier jour (lundi de Pentecôte) pour nous balader dans BsAs avant le retour en France.

Dans la suite, je présente donc dans l'ordre nos balades à Buenos Aires, Tigre, sud-Uruguay et Iguazu.

D'aucuns trouveront que l'on aurait pu (dû) rester plus longtemps, voir plus de lieux, partir à une autre saison.

Ils auront raison.

Mais ces choix (durée, saison, destinations) correspondent à nos contraintes et nos choix (envies). Et nous nous sommes régalés :-)

En outre, nous avons eu de la chance avec la météo : Après le mois de mai très maussade en France, le passage du printemps à l'automne se fait sans difficulté (T° là-bas de l'ordre de 15 à 20°), et on a eu presque tout le temps du soleil.

On vous embarque?

Nous avons pu préparer notre bref séjour grâce au site de "Petit Hergé". L'auteur est tombé amoureux de cette ville, y vit depuis longtemps, et y consacre l'essentiel de son site (très fourni). Il peut vous répondre (mails) voire vous accueilir ou vous guider (il était absent durant notre séjour).

Mais s'il recommande bien d'autres quartiers que ceux mis en avant par les guides, nous nous sommes cantonnés à (essentiellement) trois d'entre eux qui sont "classiques" : San Telmo (où vit notre fille et où nous étions logés), La Boca et le Centro. Cela dit, nous nous sommes beaucoup déplacés à pied pour ces visites, ce qui nous a permis de traverser d'autres quartiers.

Compte tenu du faible temps passé sur place, il ne s'agissait pas de prétendre connaître la ville ni même d'en avoir un bon aperçu, mais simplement de "la sentir".

Peut-être parce que nous l'avons sillonné dans tous les sens (nous y logions), c'est celui que nous avons préféré :

• Il a une architecture homogène (essentiellement des maisons de type colonial, immeubles à un étage) et agréable
• C'est à la fois animé et calme
• Il y a beaucoup de peintures murales (j'adooore!)

Dans les autres quartiers que nous avons visités, ou vus depuis le train, l'architecture est beaucoup moins homogène.

Pas de bol, beaucoup de peintures sont sur les rideaux métalliques des vitrines, donc invisibles quand ils sont ouverts. Le dernier jour, je pars "tôt" chercher des croissants dans une boulangerie (française), malheureusement en ayant oublié mon smartphone. Je vois et apprécie les peintures une à une, mais pas de photos (et pas de viennoiseries, ça n'ouvre qu'à 9h !!).

C'est ... le centre-ville, où se trouve en particulier la présidence ("Casa Rosada", maison rose), la Plaza et l'Avenida de Mayo (cette avenue est le seul endroit - hormis San Telmo - que nous ayons vu avec une certaine harmonie architecturale), une cathédrale importante pour les catholiques argentins (celle où le pape Francesco a fait sa dernière célébration avant de partir pour le Vatican), 2 autres lieux célèbres (café Tortoni et librairie El Ateneo), et une rue commerçante piétonne. Et sans doute bien d'autres lieux que nous avons manqués.

L'Avenida de Mayo, face à la Casa Rosada.

La "Catedral Metropolitana"  (sur la Plaza de Mayo, entre la Casa Rosada et l'avenue)

A la galerie Güemes :

On trouve un "mirador" situé au 14ème (ou environ ... il reste un escalier) étage.

De là-haut, la vue sur la ville m'a parue quelconque (d'un point de vue architectural, il n'y a pas de cohérence) :

MAIS

l'escalier pour accéder au sommet est étonnant (la fin, depuis la terrasse, est fermée), et les piliers extérieurs, couverts de cuivre, offrent une lumière superbe (dans ce qui suit, il ne s'agit que de lumière naturelle, les spots ne sont pas allumés).

Rien que pour ça, ça vaut le détour :-)

Le café Tortoni, institution culturelle (et lieu touristique), un côté Quartier Latin.

La librairie El Ateneo, qui vend de quoi se nourrir l'esprit, les oreilles (musique à l'étage), et le ventre :-)

Reportez-vous à un guide (ou wiki, ou le site sus-cité) pour en savoir plus, mais pour aller à l'essentiel :

• C'est un quartier historique de Buenos Aires
• Il est devenu très touristique (plus précisément, la partie où emmènent les cars touristiques - que j'appelle "la carte postale")
• Il est mondialement connu par les amateurs de foot, pour son club le "Boca Junior"

Nous décidons d'y aller à pied depuis San Telmo, à l'aller comme au retour, par 2 chemins différents.

Dans la "carte postale" (ça a un côté hollywoodien, comme un décor en extérieur):

Dans ce qui suit comme dans "Hollywood", on ne se sent pas en danger : c'est plein de flics, et les commerçants n'ont surtout pas intérêt à ce qu'il y ait du trouble.

La "zone commerciale" avant d'arriver dans la carte postale:

Le stade et autour :

Pour arriver à la Boca, on traverse le parc Lezama, puis en approchant du stade on trouve des sculptures :

On rentre par un autre chemin. Ça se dégrade vite (on n'est plus à "Hollywood").

Puis ça se met à vraiment "craindre". Il y a des voitures totalement désossées, nous croisons des regards (non agressifs dans notre cas) qui nous font comprendre soit que les habitants n'ont pas l'habitude de touristes, soit que nous ne sommes pas bienvenus (ou les deux) : je n'ai pas sorti l'appareil photo.

Nous ne nous sommes pas sentis menacés, mais je n'irais clairement pas y traîner la nuit.

Le plus étonnant, c'est qu'en 50 mètres on sent que l'on change de quartier, et on l'observe objectivement par l'absence d'épaves, et même l'apparition de belles voitures ; comme une frontière invisible mais réelle.

Pour terminer, 2 photos de trottoirs :

On passe son temps à monter et descendre !

Ils m'ont marqué parce qu'ailleurs la ville est plate, et que par ailleurs j'ai un pied blessé. Sinon je ne les aurais sans doute pas remarqués.

Dans ce quartier, la ville est basse, et il y a de fréquentes inondations, d'où ces rez-de-chaussée rehaussés.

Et pour l'ambiance, à un endroit ou un autre dans Buenos Aires

C'est une ville qui regorge de canaux et de rios, bordés de maisons plus ou moins luxueuses, plutôt plus que moins.

Nous en ignorions totalement l'existence, notre fille nous a fait la surprise d'y aller et la découvrir.

On voit sa spécificité en faisant une courte croisière en bateau (on peut aussi louer des kayaks).

Tigre se trouve dans l'agglomération (très étendue) de Buenos Aires, sur le delta du Parana. On prend le train au Retiro, et ce qui nous choque est de traverser un réel bidonville juste après avoir quitté la gare et juste avant de traverser un quartier très bourgeois.

Face à la gare, on trouve de grands hôtels, de l'autre côté du bidonville un immense club de tennis en terre battue. Cette juxtaposition (comme précédemment à la Boca) est étonnante, et on constatera en se perdant en voiture au retour d'Iguazu (le Uber qui nous prend à l'aéroport et nous ramène au centre s'est loupé à une intersection) que cet endroit est vraiment un bidonville, vraiment "craignos" (on l'a, du reste, traversé en passant devant des voitures de patrouille arrêtées, en entrant comme en sortant). Le chauffeur, réalisant son erreur, a blêmi et verrouillé ses portières.

Pas de danger dans notre cas, mais à éviter ...

Nous faisons en saut en Uruguay, pour 2 nuits, et 2 escales différentes : Une à Montevideo, l'autre à Colonia (la ville qui est en face de Buenos Aires, et où on débarque du bateau - une quarantaine de km).

Montevideo

Débarquant à Colonia, on continue le trajet en car. Une fois installés, nous partons découvrir la ville en flânant, le nez en l'air (sans guide), comme nous aimons le faire.

Elle est vraiment agréable.

Le matériel pour le maté :-)

Colonia

Après 24h à Montevideo, nous repartons vers Colonia, où nous passons également 24h.

La ville est relativement étendue, mais nous restons essentiellement dans la partie ancienne, dont le centre historique. Il n'est pas très étendu (500m sur 500m?) mais agréable. Et comme je suis blessé à un pied, et que la veille on a fait plus de 10km de marche, cette zone limitée me convient très bien ...

Bien que ce soit une ville bien plus modeste que Montevideo, c'est plus cher. Peut-être parce que c'est juste en face de Buenos Aires, dont les habitants viennent y passer le week-end?